Verdissement des flottes de véhicules :
Une définition plus complexe qu’il n’y paraît

Le terme “verdissement des flottes” est au cœur de la proposition de valeur de la start-up WilliM. J’utilise ce terme à chaque fois que j’ai l’occasion de présenter notre activité. Je me suis rapidement rendu compte que ce terme n’était pas systématiquement partagé par mes interlocuteurs issus d’un secteur d’activité autre que celui de la gestion de flotte.

Certains y préfèrent le terme “décarbonation”, plus fédérateur et probablement commun à la transition écologique au sens large. D’autres l’associent de manière hasardeuse au terme “greenwashing”, le rendant de facto suspect.

Qu’en est-il vraiment ? Un éclairage s’impose.

Le verdissement des flottes et la contrainte réglementaire de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM)

C’est surtout en écho à la loi LOM qu’est évoqué le verdissement des flottes automobiles. En substance, la loi oblige les entreprises et collectivités à intégrer un certain pourcentage de véhicules à faibles émissions (CO2 < 50 g/km) lors des renouvellements de parc. Et le principe de quota sera appliqué crescendo : de l’ordre de 10% au titre des années 2022 et 2023, il sera fixé à 20% dès 2024. Les entreprises et les collectivités s’inscrivent donc dans une logique de transition. Dans son baromètre des flottes et de la mobilité 2022, l’Arval Mobility Observatory relevait que 71% des entreprises a déjà adopté des énergies alternatives pour les voitures particulières, soulignant la bonne santé du verdissement des flottes françaises par rapport à la moyenne européenne.

L’importance des usages

image article verdissement des flottes

Job done ? Pas totalement, car un gestionnaire de flotte peut se retrouver dans une situation où bien qu’ayant rempli ses exigences réglementaires relatives à la composition de son parc automobile, une part non négligeable des véhicules à faible impact – les véhicules électriques pour ne pas les nommer – resterait sous-utilisée.

Dans une configuration de véhicules en pool/auto-partage en entreprises ou collectivités, nous avons pu constater que les collaborateurs délaissent les véhicules électriques au profit des véhicules thermiques lorsqu’on leur laisse le choix. Pour tout un tas de bonnes ou mauvaises raisons : peur de tomber en panne sur l’autoroute, de mettre la climatisation en marche, ou tout simplement  “l’électrique c’est compliqué”…

De l’accompagnement donc.

Ce changement devra s’opèrer rapidement car une 2ème lame réglementaire se profile à l’horizon : la directive Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) plus globale, tous secteurs d’activité confondus, exige un reporting des émissions des flottes automobiles à la maille de l’organisation.
Contrairement à la loi LOM, cette contrainte porte sur les usages de mobilité du parc, sa composante “dynamique” en somme.

Les usages : la partie immergée de l’iceberg du verdissement ?

Finalement, deux aspects du verdissement sont à considérer. Le premier s’applique aux actifs de la flotte, il est cadré et la profession est en train de s’en emparer. Le second traite des usages, il est prégnant, méconnu mais révèle des enjeux sous-jacents tout aussi significatifs si on souhaite collectivement réussir cette transition. Face à cet autre défi, il serait tentant pour le gestionnaire de flotte, cerné réglementairement de toutes parts, d’être attentiste.

Chez WilliM, on milite pour que les usages de la mobilité ne deviennent pas le monde perdu de la gestion de parc. 

Olivier Forcet,
CEO WilliM

Vous souhaitez en savoir plus sur les impacts sur l’environnement et l’économie du verdissement des flottes automobiles, c’est ici. Pour connaître les étapes pour verdir sa flotte automobile, suivez ce lien.

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